Vingt morceaux de spaghetti cru, un morceau de ruban et un bout de corde nous attendent. Ainsi qu’une guimauve. Nous sommes trois équipes, le chronomètre est lancé. Le défi? Tirer du tout, en 20 minutes, une structure qui permettra de soutenir la guimauve sans autre appui.
Cinq minutes au compteur: les trois ingénieurs de notre équipe s’affairent à des plans que je peine à déchiffrer. Tandis que d’autres expérimentent, morceaux de spaghettis à la main, avec diverses configurations, j’observe ce qui se passe – l’ensemble étant déjà assez chaotique comme ça.
Dix minutes chrono : on sent la tension monter. Une collègue commence à assembler un prototype. Dans leur coin, les ingénieurs peaufinent leurs plans. Ma collègue m’interpelle : «passe-moi le ruban». Je m’interpose : « pas tant que nous ne nous serons pas entendus sur une structure. »
«Il ne nous reste que 8 minutes!» Deux plans concurrents émergent. L’un deux est difficile à déchiffrer – une sorte d’insecte? J’interviens – «ce plan-ci, ça vous va?». Il semble que oui. Alors on s’y met. On assemble les spaghettis, on rafistole, une espèce de trépied chambranlant en émerge.
… Dix-huit minutes : moment fatidique. Nous plantons la guimauve sur son mât de spaghetti. Tiendra-t-elle?
C’était le marshmallow challenge, dont nous avons fait l’expérience à la conférence de travail d’Halifax. Un exercice révélateur de la créativité et des dynamiques d’équipe. Les réflexions que ce défi à suscité nous seront sans aucun doute utiles alors que nous collaborerons cet année autour d’un projet de politiques publiques.
– Catherine Jobin, ’14