Mercredi après-midi, nous étions au milieu de notre séance « prendre la parole en public, réagir vite! » sur le renforcement des capacités en leadership, menée par la conseillère d’Action Canada, Prof. Andrea Rose. Nos Fellows ont chacun reçu une invite, sur des sujets qui allaient de la régulation de l’investissement étranger aux opérations militaires en Afghanistan sur lequel ils doivent improviser pendant 90 secondes. N’importe quel ancien d’Action Canada vous dira à quel point cet exercice peut être éprouvant pour les nerfs; même des orateurs expérimentés peuvent se retrouver muets devant leurs camarades Fellows.
Donc, l’adrénaline coulait à flots, lorsque l’annonce a été faite sur les « tuyaux » du Louis, terme vernaculaire de marine pour l’interphone du bord, que nous avions des visiteurs :
« Des ours polaires à tribord ! »
Nous nous sommes déplacés encore plus rapidement que lors de l’exercice d’évacuation de mardi. En quelques secondes, notre délégation était à l’extérieur, appareils photos en main. Effectivement, nous avons vite repéré deux ours polaires, perchés sur un petit pan de glace qui flottait devant le navire.
Peu de Canadiens ont la chance de voir ces magnifiques créatures dans la nature, et encore moins les voir sans craindre pour leur sécurité. Ils sont à couper le souffle.
Nous étions au milieu du détroit de Victoria, à près de quarante miles de la terre ferme. Les ours n’avaient évidemment pas manqué de nourriture, un des côtés du petit iceberg était strié de sang, les restes de leur dernier repas, probablement un phoque. Il n’y avait pas grand-chose d’autre à proximité, mais les membres de l’équipage du Louis qui nous ont rejoint sur le pont nous ont assuré que les ours n’auraient aucune difficulté à nager vers d’autres pans de la banquise ou vers la terre ferme.
Après quelques minutes, ils ont pris le large à la nage et nous avons poursuivi notre route.