Lever l’ancre à bord du Louis
Nous profitons de tranches de melon et légumes frais sautés au milieu de l’Arctique, un luxe bien au-delà de ce que les premiers explorateurs du Canada n’auraient jamais pu imaginer. Mais il y a un décompte attentif des fruits frais et des légumes cette semaine. Une commande de nourriture et de pièces devait être chargée à bord du Louis dimanche dernier à Kugluktuk, en même temps que l’équipe d’Action Canada, mais elle a raté le vol de Yellowknife lorsque le camion de livraison est tombé en panne en route vers l’aéroport.
C’est juste l’un des défis logistiques que l’équipage du NGCC Louis S. St-Laurent affronte sans se laisser démonter au cours de leur voyage annuel dans l’Arctique.
Comme le capitaine Rothwell nous a dit plus tôt cette semaine, « nous ne pouvons pas simplement aller à Canadian Tire pour commander des pièces de rechange. » Plus tard, il a comparé le brise-glace à un vaisseau spatial, notant que le navire doit être autonome, non seulement dans fournitures, mais aussi dans la lutte contre les incendies et savoir faire face à n’importe quel autre type d’urgence.
Mardi était la première de nos séances d’observation des membres d’équipage, pendant que le brise-glace traçait sa route dans la baie du Couronnement en route vers Resolute via le détroit de Peel.
Divisés en trois groupes, les Fellows d’Action Canada ont suivi l’équipage du Louis dans la salle des machines, sur le pont, et dans le dédale de locaux de stockage du navire. Leurs guides pour la semaine étaient, respectivement, l’ingénieur en chef, le capitaine en second, et l’officier de la logistique.
De l’ingénieur en chef, ils ont appris sur le système de propulsion du navire, son appareil à gouverner, les moteurs fixes et hors-bord, les réfrigérateurs et les congélateurs, et la gestion du carburant.
L’officier de la logistique a conduit une visite des celliers, les réserves cruciales de nourriture, de pièces et de toutes les fournitures. L’équipage besoin de pièces mécaniques pour mener à bien son travail, et une bonne nourriture est un ingrédient essentiel pour assurer un bon moral.
Les Fellows qui suivaient le capitaine en second ont eu l’occasion d’en apprendre davantage sur la navigation à partir de la passerelle, sur le pont d’envol et les hélicoptères et ont pu examiner les grues du Louis, les treuils et les instruments scientifiques.
Mercredi, les Fellows ont mis la main à la pâte – apprentissage des vérifications avant le vol pour l’hélicoptère de fabrication allemande MBB 105, l’équipement avec des dispositifs de préparation et de lutte contre les incendies et l’exploitation des trois grues différentes sur le pont. Ils ont également appris à faire des nœuds, tracer la route du navire, de garder trace de l’inventaire de 23 000 éléments, et s’essayer à la cuisine. Quelques Fellows se sont révélés aptes, mais, sans autre formation, tous garderont leurs emplois actuels.
Nous avons tous apprécié le changement de rythme après nos séances intenses en politique, les présentations du Capitaine Rothwell sur la Garde côtière, et de nos propres experts du Nord, le colonel retraité Pierre Leblanc et le Dr Natalia Loukacheva, ainsi que de nos lectures de fond: «Northern Exposure: Peoples, Powers and Prospects in Canada’s North» de l’Institut de recherche en politiques publiques et «Canada & The Arctic Council Series» de l’Institut sur la défense canadienne et les affaires étrangères.
Jeudi soir, dans une tentative légère de montrer ce qu’ils avaient appris de l’excellente équipe du brise-glace phare de la Garde côtière, les Fellows ont présenté de sketches et des présentations power point pour illustrer une journée dans la vie du Louis.
C’était un petit remerciement pour reconnaître la générosité, la bonne humeur et les habiletés remarquables des membres d’un équipage qui ont su nous enseigner le travail important qu’ils accomplissent chaque jour pour servir les Canadiens.