Par Megan Johnson ’23, Fellow d’Action Canada
Pour notre premier voyage d’étude en tant que nouveaux Fellows d’Action Canada, nous nous sommes dirigés vers l’est, à Halifax, en Nouvelle-Écosse, une magnifique ville côtière sur l’océan Atlantique ! Cette région est Kjipuktuk, Mi’kma’ki, le territoire traditionnel et non cédé des Mi’kmaq, couvert par les traités de paix et d’amitié. Habitant à Halifax, j’ai eu le trajet le plus court du groupe, ce qui rendait notre rassemblement avec les autres Fellows sur ce territoire d’autant plus significatif et me donnait l’occasion de découvrir la région avec de nouvelles perspectives. La Confédération Abénaquise (qui inclut les Mi’kmaq, les Wəlastəkwewiyik (Malécites), les Passamaquoddys et les Penobscots) signifie « Le Peuple de l’Aube », ce qui en faisait également l’endroit idéal pour débuter notre aventure ensemble.
Notre première tournée d’étude a eu lieu à Kjipuktuk, Mi’kma’ki, également connue sous le nom d’Halifax, en Nouvelle-Écosse.
En réfléchissant à la semaine écoulée, ce qui me marque le plus, c’est tout ce que j’ai appris sur l’importance de cultiver des relations significatives et durables. Notre séjour à Halifax a été rempli de sessions de travail, de visites communautaires et de discussions sur le leadership, ainsi que de moments informels autour des repas pour établir des liens. Tout au long de ces sessions et des sites que nous avons visités, de nombreuses personnes ont partagé que ce sont leurs relations, que ce soit avec leurs collègues, les membres de leur communauté ou même avec des personnes qui peuvent être en désaccord avec eux, qui sont au cœur de leur travail, de leur leadership et de leur impact.
Nous avons eu l’occasion de rencontrer des leaders locaux, dont le maire d’Halifax, Mike Savage, l’ancien premier ministre de la Nouvelle-Écosse, Stephen McNeil, ainsi que le sergent de la GRC Craig Marshall Smith, qui est également un écrivain primé et ancien président du Centre culturel noir de la Nouvelle-Écosse. Au cours de ces conversations, nous avons appris les succès et les défis liés au travail dans les sphères municipales, provinciales et communautaires. Nous avons également eu le privilège de passer un après-midi avec le chef régional de l’Assemblée des Premières Nations, Paul Prosper (qui a depuis été nommé au Sénat !). En écoutant ces leaders, j’ai été frappé par le fait que, bien que leur style de leadership soit incroyablement diversifié, ils ont tous souligné la nécessité d’adopter une approche du leadership axée sur les valeurs, mettant l’emphase sur l’empathie, la connexion, la compréhension et la curiosité. Une leçon que je retiendrai de ces conversations est que, face à des défis et des désaccords, rester fidèle à ses valeurs fondamentales en tant que leader est le seul chemin sûr à suivre.
Notre visite au Musée d’Africville et au site historique national a été riche en enseignements sur l’activisme communautaire et la résilience.
La résilience communautaire a été un autre thème clé qui a émergé tout au long de la semaine. Lors de nos visites aux sites historiques nationaux d’Africville et de Grand-Pré, nos guides ont généreusement partagé les douloureuses histoires d’expulsion et de déplacement vécues par les Afro-Néo-Écossais et les Acadiens. Il est difficile de résumer l’impact de ces visites en si peu de mots, mais il est indéniable que les récits partagés ont été un appel à l’action pour beaucoup d’entre nous, soulignant notre responsabilité en tant que décideurs politiques, leaders et défenseurs, à veiller à ce que les politiques futures élèvent et soutiennent les communautés.
Même des semaines plus tard, je réfléchis à la manière dont ces visites ont démontré la force et la résilience des communautés qui continuent à se rassembler non seulement pour célébrer, mais aussi avec l’engagement de lutter pour les réparations et la reconnaissance.
Le sergent Craig Marshall Smith a mené une visite à pied du quartier North End d’Halifax, une communauté historiquement noire de la Nouvelle-Écosse riche d’une histoire culturelle forte.
Être accueilli au sein de la famille Action Canada signifie être accueilli par un sens inébranlable de la communauté de la part des autres Fellows, des Anciens, des mentors (anciens et actuels) et du personnel. Nous avons eu le privilège d’être accompagnés tout au long de la semaine par d’anciens Fellows, des mentors et des conseillers qui ont offert des perspectives sur le processus d’élaboration des politiques (Ayesha Malette ‘15; Josh Bates ‘15; James Stuewe ‘14), une introduction aux transports durables – notre thème de l’année – (Shoshanna Saxe ‘15; Jean-François Rheault; Brian Kingston ‘13; Catherine Maurice ‘22), des réflexions sur le leadership et des conseils basés sur leurs propres expériences dans le programme (Scott Stirrett ‘22; Anna Laurence ‘18; Kris Frederickson ‘04; Matt DeCourcey ‘12). Lors de notre première soirée ensemble, nous avons même eu une rencontre fortuite avec Flavie Major, une Fellow de la toute première cohorte en 2003 !
Il est clair que les relations et la communauté que nous avons commencé à construire au cours de cette tournée continueront à être une source de soutien et d’orientation pour chacun d’entre nous tout au long de cette année et au-delà.
Les fellows s’engagent dans des discussions significatives, faisant progresser notre travail collectif tout en construisant des relations et un fort sentiment d’appartenance à la communauté.
Nous remercions tout particulièrement le formidable personnel d’Action Canada – Sara-Christine Gemson ’15 ; Anne Matio ; Safiya Abdi ; et Suzanne Nault – de nous avoir guidés tout au long de notre premier voyage d’études. L’excitation monte maintenant à l’approche de notre prochaine étape : Whitehorse, au Yukon !